Interview Nostromo

Publié le par Sebmetal

Salut Nostromo, merci de répondre à cette interview. Le groupe s'est reformé il y a un an, quel bilan tirez-vous de ces douze derniers mois ?

 

Jéjé (guitare) : Nous avons beaucoup de chance, Nous jouons devant beaucoup de gens ce qui nous étonne pas mal dans le sens où nous n'avons rien fait ensemble pendant onze ans. Je ne pensais pas qu'on se retrouverait devant autant de personnes et en plus on se fend la gueule !

Lad (basse) : Je pense exactement comme Jérôme, c'est juste incroyable de se retrouver dans cette position et de voir des vieux qui viennent nous (re)voir et surtout des jeunes, pas encore nés à l'époque de Argue, qui sont présents à nos concerts. Nous avons fait des festivals cet été, on s'est remis en jambes et aujourd'hui on fait cette tournée sans beaucoup d'actualité. Il y a du monde et c'est cool ! On se réjouit de sortir quelque chose bientôt, qu'on parle de nous et que ce soit encore plus la folie.

 

Nostromo live.

 

Vous parlez des jeunes qui vous découvrent sur scène, ça fait quel effet de les voir autant à fond que les quadras qui ne vous ont pas vu depuis 15 ans ?

 

Lad : C'est génial, ça nous fait vieillir (sourire).

Jéjé : On peut dire que ça nous fait perdre les cheveux !

Lad : On ne vise pas un public, c'est quand même cool de voir la relève qui accroche à la musique que l'on fait. Je ne peux qu'encourager les jeunes à venir nous voir.

Jéjé : « Allez les p'tits, venez avec vos parents." (voix de personne âgée)

 

La question vous est fréquemment posée mais comment vous est venue l'idée de cette reformation ?

 

Jéjé : C'est notre batteur Maik qui nous a recontacté pour son mariage, il voulait faire quelque chose de soft, pas très brutal en mode acoustique en sachant qu'il y aurait des personnes âgées et qui pourraient prendre peur par rapport à ce qu'on est capable de faire. Une photo s'est retrouvée sur internet, l'équipe de Gojira et le Hellfest ont pris, directement, contact avec nous. Quand on nous propose des opportunités comme ça que ce soit après 6 mois ou 11 ans de pause c'est pareil, il faut aller au charbon !

 

Grâce à une photo donc.

 

Jéjé : Je soupçonne notre Portugais de chanteur d'avoir fait ça à moitié inintentionnellement si ça se dit.

 

Est-ce que les automatismes reviennent facilement lorsqu'on fait de la musique extrême ?

 

Jéjé : C'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas ce genre de connerie. Il faut bosser plus ou moins selon les personnes, il n'y a pas de secret. On nous donne des chances, ça motive à travailler.

Lad : On a fait des morceaux deux fois et c'est allé tout seul, c'est ancré en nous. Des rythmiques, des mouvements de plectres sont revenus assez vite. On a tellement joué que ça ne s'oublie pas, c'est incrusté dans notre ADN.

Jéjé : Si le cerveau ne s'en souvient pas, les mains si !

 

Les sorties de Nostromo.

 

Vous avez fait le Hellfest, le Download, Dour, le Rock Altitude et beaucoup d'autres, quel est votre meilleur souvenir ?

 

Jéjé : Le Hellfest, c'est déjà la plus grosse scène qu'on ait pu faire, je n'ai jamais vu ça de ma vie, un wall of death avec des milliers de personnes, des nuages de poussière qui se soulèvent à la Mad Max c'était vraiment bestial ! On a été traité comme des princes là bas.

Lad : La même chose pour moi. Ce fut une très belle expérience, on a assuré le coup, on avait la pression nous n'avions refait que quelques dates, après tout, depuis la reformation. À l'époque le plus gros truc qu'on avait fait c'était le Fury Fest mais il y avait deux fois moins de monde.

Jéjé : Mon conseil aux groupes qui débutent, si vous voulez que ça cartonne arrêtez-vous pendant dix ans !

 

Vous aviez fait vos preuves à l'époque tout de même.

 

Lad : Oui, ce n'est pas juste parce qu'on a une belle gueule « on se reforme, ouais super ! ». Je pense qu'on a un petit peu marqué les esprits à l'époque.

Jéjé : Je m'en suis rendu compte en recommençant. Je pensais qu'on était ok, qu'on commençait à cartonner même si nous étions un petit groupe Suisse qui répétait dans un sous sol. C'est d'ailleurs toujours le cas, on est toujours un petit groupe Suisse qui répète dans un sous sol. Il s'est passé un truc pendant ces années d'absence assez étrange. Maintenant les gens viennent avec leur progéniture et ça fait vraiment plaisir. Les parents ont déjà les albums et les jeunes les achètent quand même ! C'est vraiment génial !

 

Vous attendiez-vous à un tel engouement de la part des fans, des médias ?


Lad : Absolument pas ! La tournée avec Gojira nous a beaucoup aidé pour commencer, je ne pense pas que les médias se soient affolés autour de nous.

Jéjé : La tournée qu'on est en train de faire, il y a peu de médias mais il y a toujours des gens et plus qu'à l'époque lorsqu'on était au top de notre carrière !

Lad : C'est de la folie !

Jéjé : Que ce soit devant 100 ou 400 personnes les spectateurs sont chauds comme la braise et ont le sourire. C'est marrant, on est une sorte d'alibi pour que les gens se rappellent de leur jeunesse. Ça nous rappelle aussi notre jeunesse.

 

Nostromo dans la presse (Le Matin Ch).

 

Vous jouez avec Kevin Foley actuellement.

 

Jéjé : Notre batteur pouponne, je connaissais Kevin de Mumakil, c'est un fou furieux. Mieux vaut jouer avec des personnes qu'on connaît plutôt qu'avec des parfaits inconnus. J'ai demandé, c'est un professionnel donc pas besoin de passer d'annonce, ça s'est fait naturellement.

 

Sur scène vous jouez un nouveau morceau depuis quelques mois, peut-on espérer un nouvel album ?

 

Lad : Je pense qu'on sortira déjà un maxi mais je ne peux pas te donner de date car quand on en donne on ne les tient pas. L'album pourrait voir le jour en 2019 si tout se passe bien.

Jéjé : On est en train de pondre mais comme on est Suisse on est lent. On va faire un truc avec Jacquie et Michel, ça va défoncer !

 

Vous avez huit dates de prévues, en avez-vous d'autres pour 2018 ?

 

Lad : Oui en janvier et en février dont un retour à Genève en février, ça va être assez monstrueux ! On ne peut pas en dire plus mais ça va être une grosse date.

Jéjé : On va jouer aussi au Resurrection Fest cet été !

Lad : Une chiée de trucs va arriver, on va surtout se consacrer à composer à partir de septembre.

Jéjé : On va faire les choses progressivement.

 

Album, concerts, festivals, ça s'annonce vraiment bien pour Nostromo, je vous laisse conclure.

 

Lad : Merci !

Jéjé : Merci à toi collègue ! C'est vraiment cool, on va retrouver nos vieux copains de Blockheads ce week-end, d'ailleurs bonjour à eux. Ça va être la guerre !

 

(Petite photo souvenir juste après l'interview réalisée à Besançon, novembre 2017)

 

https://www.facebook.com/nostromogva/

Publié dans Interviews

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article